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l’avenir des transports : La 5G est dans le siège du conducteur

Des experts discutent de la manière dont la 5G oriente la conversation sur l’avenir des transports.

À l’approche d’une nouvelle année, des experts de l’industrie se sont réunis pour discuter de la voie à suivre pour le secteur des transports, une industrie sur le point de se transformer radicalement. La connectivité est un élément essentiel de la conception des véhicules depuis un certain temps, mais la prévalence croissante et la capacité accrue de la technologie 5G signifient que ces deux éléments sont intimement liés, le réseau étant un moteur essentiel de l’industrie.

Pourquoi la 5G est-elle différente des réseaux précédents?

Selon Larry Murat, vice-président et directeur technique des comptes, Ericsson Amérique du Nord, d’ici la fin de l’année, la 5G comptera plus de 660 millions d’abonnés dans le monde, ce qui représente un taux d’adoption plus rapide que celui de la technologie LTE. Dans le même ordre d’idées, il note que plus des trois quarts des véhicules vendus d’ici 2030 seront des modèles connectés. Cette croissance rapide est le résultat des capacités du réseau, notamment une latence plus faible et un traitement de volumes de données plus importants par rapport à ses prédécesseurs. « Avec la 5G, on a un seul réseau qui soutient plusieurs industries. C’est une structure plus efficace », explique M. Murat. « Il pourra prendre en charge 100 fois plus d’appareils. »

Sommes-nous proches des véhicules entièrement autonomes?

Avant la 5G, l’une des plus grandes évolutions dans le secteur des transports a été l’introduction de la navigation par destination, où les conducteurs pouvaient recevoir des instructions étape par étape pour atteindre leur destination, soit sur un téléphone intelligent, soit sur un dispositif à bord. Comme l’explique Kevin Doherty, gestionnaire du développement commercial, automobile, division Autonomie et positionnement, chez Hexagon, cette fonctionnalité est un algorithme de base et les premières versions ne pouvaient pas tenir compte de facteurs dynamiques, comme la circulation ou la météo.

M. Doherty prévoit qu’il y aura un système d’automatisation à cinq niveaux, le niveau le plus élevé représentant les véhicules à conduite autonome. À l’heure actuelle, l’industrie se situe juste sous le niveau trois, avec une voie vers l’automatisation complète. De quoi avons-nous besoin pour y arriver? Selon M. Doherty, les éléments manquants sont un matériel amélioré, des données de correction et des logiciels avancés. Par « corrections », il explique que les données doivent être transmises en quasi-temps réel dans les deux sens entre les véhicules et le nuage.

La 5G en action : Trois applications du monde réel

Bien sûr, les capacités de la 5G n’ont de valeur pour l’industrie des transports que si elles ont des applications pratiques et des avantages évidents. Tess Van Thielen, vice-présidente, Services évolués, Rogers service Affaires, présente trois cas d’utilisation de la technologie susceptibles d’accroître l’efficacité et la sécurité – une préoccupation majeure dans le secteur.

  1. Collecte et partage de cartes HD : Les véhicules équipés d’un capteur LIDAR ou d’autres capteurs HD peuvent recueillir des renseignements sur leur environnement, ce qui permet de créer une carte plus précise. Comme l’explique Mme Van Thielen, « aujourd’hui, nous envoyons des messagers à une adresse pour qu’ils aillent chercher un colis. Considérez les avantages d’envoyer un véhicule autonome à une porte ou à un quai de chargement précis, ou peut-être de diriger un drone vers un site d’atterrissage particulier. » Avec des données dynamiques et précises, de tels scénarios deviendraient réalité.
  2. Collecte de renseignements sur les dangers : Les voitures elles-mêmes peuvent être utilisées pour recueillir et envoyer des données sur les dangers, comme les accidents ou le mauvais temps, qui peuvent ensuite être utilisés pour relayer de l’information sur les autres itinéraires possibles et les mises à jour. « De nombreux accidents se produisent lors d’un changement de voie », explique Mme Van Thielen. « Nous pouvons brièvement connecter les véhicules et fournir un flux vidéo de la voie en sens inverse pour que le conducteur voie ce qui s’y trouve avant de se déplacer. »
  3. Navette sans conducteur : Mme Van Thielen a également parlé d’un projet pilote en cours à l’Université de Waterloo, dans le cadre duquel les étudiants peuvent saisir leur emplacement et leur destination dans une application. Le véhicule se déplace ensuite autour du campus en fonction des demandes en temps réel. Le projet pilote pourrait servir de modèle aux petites villes pour optimiser le transport en commun de manière rentable.

Partenariat Rogers-AVIN et défi pour les PME

L’événement s’est terminé par l’annonce de l’association de Rogers avec AVIN, une initiative du gouvernement de l’Ontario visant à soutenir le secteur automobile de la province. Les groupes constitueront un banc d’essai dans le cadre du campus intelligent 5G de l’Université de Waterloo et lanceront un défi aux PME pour qu’elles soumettent leurs propres cas d’utilisation des solutions. Au début de l’année 2022, le cas gagnant recevra du soutien pour mettre en œuvre et tester son idée sur le campus.

Pour en savoir plus sur les applications commerciales de la 5G, consultez nos articles sur les façons dont la 5G peut transformer votre entreprise ou explorez une discussion similaire qui a eu lieu lors du sommet canadien sur le transport collectif le mois dernier.