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Construire l’avenir : STEAMLabs

Construire l’avenir : STEAMLabs

Cet organisme de Toronto apprend aux enfants et aux adultes comment créer avec la technologie

C’est en 2010 qu’Andy Forest a fait comme de nombreux autres d’entrepreneurs : il a démarré son entreprise dans son garage. Littéralement. Depuis ce temps, STEAMLabs est devenue un organisme sans but lucratif qui offre des programmes visant à enseigner aux enfants et aux adultes à utiliser la technologie et la fabrication numérique (au moyen de machines contrôlées par ordinateur), ainsi que le codage au moyen d’activités manuelles. À ses débuts, STEAMLabs était simplement un « club de bricolage » de type camp d’été que M. Forest avait mis sur pied pour ses enfants et leurs amis.

« Les enfants grandissaient et je constatais leur intérêt pour la technologie et la « fabrication », mais ils n’obtenaient cette formation nulle part ailleurs, alors il m’est venu à l’idée que nous allons le faire ensemble! »

L’intérêt et l’enthousiasme pour son « camp » se sont manifestés de plus en plus dans son quartier de Toronto, et M. Forest s’est rendu compte qu’il y avait là le potentiel de passer à quelque chose de plus grand. En 2002, avec Marianne Madder, sa partenaire et cofondatrice de STEAMLabs, qui est également planétologiste, ils ont constitué leur entreprise en une société officiellement sans but lucratif.

Au lieu d’un garage de 200 pieds carrés, ils ont opté pour des emplacements de plus en plus vastes; ils occupent actuellement leur installation de « laboratoire ouvert », qui a ouvert ses portes en 2016 au Centre for Social Innovation, sur l’avenue Spadina. Le laboratoire ouvert s’étend sur une superficie 3 000 pieds carrés et est doté d’imprimantes 3D, de découpeuses au laser, de machines à coudre, d’un atelier d’ébénisterie, d’une fraiseuse contrôlée par ordinateur et d’un laboratoire d’électronique.

M. Forest est ravi : « C’est merveilleux d’avoir autant de place et de pouvoir accueillir autant de gens ».

Et STEAMLabs accueille beaucoup de gens, environ 1 000 visites par mois, et encore plus pendant les mois d’été. L’organisme emploie 12 personnes à temps plein, avec de nombreux travailleurs à temps partiel et des dizaines de bénévoles.

Pour M. Forest, qui possède une formation en développement Web et marketing numérique, l’embauche de l’équipe idéale passe par la détermination du potentiel. « Plutôt que de me concentrer sur les antécédents des candidats, je vise plus les compétences de la personne et ce qu’elle est capable d’enseigner », explique-t-il, en citant comme exemple ce membre de son personnel qui, biologiste de formation, a acquis avec succès dans ses temps libres, et en autodidacte, les compétences d’un roboticien.

M. Forest est également d’avis que la croissance continue d’une organisation ne consiste pas seulement à dire « oui » à quiconque propose un partenariat ou un projet.

« Nous refusons au moins la moitié des occasions qui nous sont offertes, dit-il, car elles ne concordent pas avec la direction que nous essayons de prendre. »

Au début, M. Forest et son équipe trouvaient difficile de choisir la meilleure des offres ou des idées proposées, mais, depuis, ils ont mis au point un ensemble de cinq valeurs de base avec lesquelles ils mesurent désormais toutes les propositions qui leur sont présentées afin de s’assurer qu’elles correspondent à leur ligne de pensée. M. Forest ajoute : « Nous avons également mis au point une stratégie très spécifique et très précise, comportant un plan sur un an et un autre sur cinq ans ».

Pour conserver la bonne organisation des parties mobiles, au propre comme au figuré, de son entreprise, M. Forest utilise Asana, le logiciel de gestion de projet qu’il considère comme « parfait pour faire le suivi de toutes les choses individuelles que nous accomplissons ». STEAMLabs utilise également Google Docs pour faciliter la collaboration, l’organisation et le partage des documents, et M. Forest indique que lui et son équipe font appel à Slack pour faire le suivi de leurs messages. « Ce logiciel est idéal pour les communications rapides et pour obtenir les réponses aux questions », dit-il.

Cet automne, STEAMLabs va lancer un nouveau programme pédagogique visant à instruire et à inspirer les enfants de familles à faible revenu et de nouveaux immigrants. M. Forest espère également qu’un jour les laboratoires ouverts de STEAMLabs seront présents dans d’autres emplacements.

Pour le moment, toutefois, il regarde les enfants qui apprennent, qui grandissent et qui, graduellement, s’instruisent d’eux-mêmes, et il s’émerveille : « Quand je vois une personne aux capacités extraordinaires et que je sais que nous avons contribué d’une certaine façon à lui inculquer ces capacités, dit-il, j’en retire une immense fierté. »