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Profil de petite entreprise : Canada en programmation

@jaclyn-law
Informations - 20 mars 2018

 

Profil de petite entreprise : Canada en programmation

 

Melissa Sariffodeen travaille sur un ordinateur

Comment Melissa Sariffodeen et ses collègues stimulent la littératie numérique dans l’ensemble du Canada

Comme un grand nombre de bonnes idées, c’est la frustration qui a mené à la création de Canada en programmation. En juin 2011, la cofondatrice, Heather Payne, a diffusé un message sur Twitter dans lequel elle disait qu’elle voulait apprendre à programmer, et qu’elle invitait d’autres femmes de Toronto à l’accompagner dans cette démarche. Avec ce gazouillis, elle a jeté les bases d’un mouvement pour donner les moyens aux femmes, aux filles et à d’autres personnes d’améliorer leur littératie numérique.

Il y avait peu d’endroits où les débutants pouvaient apprendre, affirme la cofondatrice Melissa Sariffodeen. Les cours visaient les technophiles et les rencontres étaient destinées aux travailleurs du secteur de la technologie. « Rien ne nous convenait en tant que femmes et c’est pourquoi nous voulions créer des occasions, » indique‑t‑elle. « Nous n’avions pas encore réalisé qu’il y avait un problème plus vaste pour les femmes dans le secteur de la technologie et à quel point ce problème était d’envergure mondiale. »

« Nous n’avions pas encore réalisé qu’il y avait un problème plus vaste pour les femmes dans le secteur de la technologie et à quel point ce problème était d’envergure mondiale. »

Lancement de « Learning Code »

Mme Payne, Mme Sariffodeen et d’autres femmes aux vues similaires ont lancé des ateliers conviviaux pour débutantes sous le nom de « Ladies Learning Code ». Elles ont emprunté un laboratoire informatique et elles ont plongé dans JavaScript, HTML/CSS et Ruby, des sujets encore en demande aujourd’hui, ainsi que dans Python, WordPress, AI et d’autres environnements. L’équipe a vite réalisé que les « femmes » n’étaient pas les seules avides d’acquérir des notions de programmation. Elles ont mis sur pied d’autres programmes pour les filles, les enfants, les adolescents et les professeurs, et en 2017, leur organisme sans but lucratif a été rebaptisé Canada en programmation. Mme Sariffodeen est directrice générale depuis la fin de 2013. (Mme Payne est partie la même année pour se concentrer sur HackerYou, un collège privé sur les compétences numériques.)

Meilleure sensibilisation

Canada en programmation offre des programmes d’enseignement et des rencontres à l’échelle du pays par l’entremise de 35 sections soutenues par des milliers de bénévoles très doués en technologie. « Nous avons eu beaucoup de chance d’intéresser, dans l’ensemble du pays, une communauté novatrice, ingénieuse et passionnée par le travail que nous accomplissons », souligne Mme Sariffodeen.

« Nous avons eu beaucoup de chance d’intéresser, dans l’ensemble du pays, une communauté novatrice, ingénieuse
et passionnée par le travail que nous accomplissons »

Mme Sariffodeen et Canada en programmation sont d’ardents défenseurs de l’enseignement de la programmation. Pour renforcer la sensibilisation, l’organisme a lancé la journée Girls Learning Code (le 12 mai cette année), la Journée nationale d’apprentissage de la programmation (22 septembre) et la Semaine Canada en programmation (première semaine de décembre). Canada en programmation a organisé plus de 3 000 événements éducatifs avec 85 000 apprenants, et son objectif est d’atteindre 10 millions de personnes d’ici 2027. L’organisme travaille aussi en collaboration avec des commanditaires et des bailleurs de fonds gouvernementaux pour offrir des bourses qui facilitent l’accès à la participation.

Une visite de M. Trudeau

En décembre 2016, le premier ministre Justin Trudeau est passé au bureau Canada en programmation à Toronto pour lancer la Semaine de l’enseignement de l’informatique et la campagne Heure de code, qui vise à présenter la programmation à des étudiants partout dans le monde. En mars 2017, lorsque le gouvernement a annoncé CanCode, un programme de 50 M$ pour le perfectionnement des compétences numériques de la maternelle à la fin du secondaire, le ministre des Finances Bill Morneau a qualifié Ladies Learning Code d’institution impressionnante dans son discours du budget au Parlement. Canada en programmation est l’un des 15 organismes sélectionnés en vue d’un financement.

La technologie de l’équipe

Mme Sariffodeen et l’organisme Canada en programmation se servent des mêmes technologies que celles qui sont enseignées (le site Web de Canada en programmation est conçu avec WordPress) et essaient souvent de nouvelles applications et de nouveaux outils. Les membres de l’équipe comptent sur des applications de messagerie et un logiciel de gestion de projets pour rester en contact et collaborer. Ils se servent aussi de Google Drive et d’autres portails pour stocker l’information et y accéder. « Ces outils sont enracinés dans mon flux de travail, » indique Mme Sariffodeen.

Projets en cours

Canada en programmation compte un certain nombre de projets en cours, y compris plusieurs laboratoires d’informatique mobiles « Code mobile » ainsi que des leçons en ligne gratuites dont les enseignants peuvent se servir dans leurs classes. Mme Sariffodeen est très heureuse de voir que les Canadiens comprennent de plus en plus l’importance de la littératie numérique.

« Nous croyons que l’apprentissage de la programmation est indispensable, comme apprendre l’anglais ou les mathématiques, » conclut‑elle. « Nous sommes ravis que le soutien de CanCode et de nos entreprises partenaires nous donne l’occasion d’offrir, aux jeunes et aux enseignants de chaque province et territoire, la chance d’apprendre les aptitudes essentielles à la créativité et à la résolution de problèmes. »