Skip to main content

Des affaires en plein bourdonnement

La première boutique de cannabis de Toronto, The Hunny Pot, se distingue d’un essaim de concurrents. Avec une esthétique moderne et une atmosphère accueillante, la marque continue de cultiver un public fidèle.

Hunny Pot office, black tables

Depuis que les boutiques de cannabis ont commencé à apparaître dans les rues de l’Ontario en 2019, on assiste à une explosion des options pour la clientèle. Cependant, lorsque les permis ont été accordés pour la première fois, seulement 25 commerçants sur un total de 19 000 demandes ont été sélectionnés dans toute la province au moyen d’un système de loterie. The Hunny Pot, du nom de son fondateur, Hunny Gawri, faisait partie des heureux élus et est devenu la toute première boutique de cannabis légale à Toronto. Cameron Brown, porte-parole et ami de longue date de Hunny Gawri, nous raconte l’histoire de cette entreprise qui fait parler d’elle, de l’ouverture en trombe à l’expansion, en passant par le succès continu sur un marché de plus en plus encombré. 

Rogers Affaires : Comment êtes-vous devenu la toute première boutique de cannabis légale à Toronto?

Cameron : Nous avons participé à la première loterie sur le cannabis légal et, dès que nous avons appris que nous avions été sélectionnés, nous avons commencé à réfléchir et à travailler sans relâche pour donner vie à notre marque, à notre vision et à notre concept afin de pouvoir ouvrir dans les délais. 

Rogers Affaires : Parlez-nous du jour d’ouverture où certaines personnes ont campé toute la nuit pour être les premières dans la file d’attente?

Cameron : La nuit avant l’ouverture, nous sommes restés dans la boutique jusqu’à 4 h 30 du matin pour nous assurer que tout était prêt et finaliser toutes les tâches de dernière minute. À 6 h 30 du matin, nous étions de retour à la boutique pour affronter la grande journée qui nous attendait. Bien que nous ayons préparé l’équipe de 55 personnes avant le jour de l’ouverture, nous ne savions toujours pas à quoi nous attendre. C’est pourquoi ça a été très excitant de voir toutes ces personnes faire la queue et camper pendant plus de 24 heures pour être les toutes premières à magasiner dans notre boutique.

Rogers Affaires : Quelqu’un sur Twitter a mentionné que votre boutique ressemblait à une bijouterie ou à une boutique de mode. Pourquoi l’esthétique et l’expérience en magasin sont-elles importantes?

Cameron : L’aménagement intérieur de nos boutiques a nécessité beaucoup de réflexion, de conceptualisation et de travail, car nous voulions vraiment nous éloigner des idées préconçues sur les détaillants de cannabis. Nous voulions élever cette expérience pour les personnes curieuses afin de nous assurer que nous représentions bien l’industrie légale du cannabis en Ontario. Dans l’ensemble, nous avons estimé que c’était une bonne méthode pour montrer que nous sommes une boutique de cannabis accessible à tout le monde.

Rogers Affaires : L’année dernière, on s’est inquiété d’un marché sursaturé. Comment avez-vous réussi à maintenir votre succès et à croître dans cet environnement difficile?

Cameron : Le secteur est passé de 25 à 75 boutiques, puis à 1 600 boutiques en Ontario en l’espace de trois ans. Il y a maintenant plusieurs boutiques de cannabis par quartier, qui vendent toutes les mêmes produits. Notre stratégie consiste à faire des recherches, et encore des recherches. Nous passons beaucoup de temps à analyser nos données pour toujours savoir ce qui se passe sur le marché, pour comprendre l’évolution de la situation, les habitudes et les modèles d’achat de notre clientèle, et nous assurer de toujours être à l’avant-garde des produits, des prix et des tendances.

Rogers Affaires : Quelle est votre plus grande récompense en tant que propriétaire d’une entreprise indépendante?

Cameron : Il y en a plusieurs!

D’abord, observer la croissance de la marque Hunny Pot est très gratifiant. Ensuite, les équipes que nous avons constituées nous comblent de fierté. Beaucoup de gens ont commencé à travailler avec nous au cours de la première année et sont maintenant gérants ou gérantes de nos nouvelles boutiques. Enfin, la création de notre gamme de vêtements s’est avérée une expérience enrichissante. C’est toujours spécial de voir des gens dans nos boutiques ou dans la rue portant un chandail ou une casquette de la marque. Nous avons vu des gens porter notre marque à l’aéroport, à des événements sportifs et même dans les Caraïbes, et nous en retirons toujours une grande fierté, car cela témoigne de leur fidélité.