Des affaires florissantes

February 2, 2023

Rogers Affaires

En plein épanouissement, Stôk Floral & Design fête ses sept ans et crée de magnifiques bouquets, de superbes installations et des décorations florales étonnantes pour embellir les espaces de sa clientèle.

Floral, bridal floral decor

Ali Newstead a fait fleurir sa carrière à partir de rien. La propriétaire de Stôk Floral & Design a commencé son parcours horticole à Toronto en arrosant les plantes une fois par semaine chez un fleuriste tout en jonglant avec plusieurs emplois de serveuse dans le quartier St. Lawrence. L’un des emplois qu’elle a occupés le plus longtemps consistait à servir des rafraîchissements dans les loges privées de la Scotiabank Arena. Plus tard, elle est retournée dans la plus grande et la plus impressionnante des loges, cette fois en tant que décoratrice florale. Sur le bar en marbre au centre de l’espace de 750 mètres carrés, Ali a créé une installation époustouflante de fleurs fraîches, de plantes aériennes et de pétales conservés dans des teintes parfaitement assorties de bourgogne, de beige et de vert.

L’humble fleuriste accueille son succès sans flafla et, en fait, n’a même pas remarqué que la boutique avait été nommée l’une des 10 meilleures boutiques de bouquets de mariée de Toronto l’été dernier, jusqu’à ce que des proches lui téléphonent pour la féliciter. Elle passe beaucoup de temps à discuter avec les gens qui passent dans sa boutique de Church Street, parfois accompagnés de leurs chiens, pour dire bonjour à sa petite équipe et à Oscar, le chiot de l’établissement. Elle nous parle du côté rose du statut de propriétaire d’une petite entreprise et des épines qui l’accompagnent.

Rogers Affaires : Tout d’abord, parlez-nous du nom, « Stôk Floral & Design ».

Ali : C’est la phonétique du mot anglais stalk (« tige » en français) que l’on trouve dans le dictionnaire. C’est simplement pour jouer avec l’idée de la tige d’une fleur, mais un peu différemment.

Rogers Affaires : Votre boutique est devenue une plaque tournante pour la communauté et invite les gens à s’y arrêter. Pourquoi avez-vous décidé d’adopter cette approche?

Ali : Je pense que par-dessus tout, cela reflète ma personnalité et je crois en la communauté de tout cœur. Il a toujours été question de faire en sorte que les gens se sentent les bienvenus dans notre espace, qu’ils sentent que nous sommes accessibles pour répondre à leurs questions et à leurs préoccupations. Et selon moi, surtout quand on offre un service pour un événement aussi personnel, comme un mariage, des funérailles ou une réception-cadeau pour bébé, il est important que les clientes et clients sentent qu’ils peuvent venir nous voir et discuter.

Rogers Affaires : Quel est l’événement le plus mémorable sur lequel vous avez travaillé?

Ali : Il y a quelques années, j’ai travaillé sur le plus grand mariage de ma carrière. Nous avons créé une installation massive qui était suspendue au plafond au-dessus de la piste de danse. Elle avait la forme d’un rectangle de 4,5 x 5,5 mètres. Même avec toutes mes années dans le domaine, je n’avais jamais réalisé une installation comme celle-là. Ce fut donc une expérience à la fois extrêmement formatrice et merveilleuse.

Rogers Affaires : Comment pensez-vous que les fleurs et la verdure changent un espace?

Ali : Elles changent complètement l’espace! Les plantes modifient l’énergie, l’aspect, l’esthétique et même la qualité de l’air. Je suis très partiale et légèrement obsédée par les plantes, mais je pense qu’elles transforment vraiment n’importe quel espace. Les fleurs fraîches contribuent également de manière semblable aux plantes. Elles permettent d’apporter des touches de couleur et des textures différentes dans la pièce.

Rogers Affaires : Combien de personnes comptez-vous dans votre équipe?

Ali : J’ai deux employées principales et une travailleuse indépendante qui vient de temps en temps. La dotation en personnel est probablement la chose la plus difficile à apprendre pour les propriétaires d’entreprise. Et vous savez, on m’a prévenue que ce serait la partie la plus difficile, mais on n’est jamais assez averti. Cela dit, les personnes avec qui je travaille maintenant sont absolument incroyables.

Rogers Affaires : Les mariages représentent évidemment une part importante de l’industrie florale. Vous ne fixez pas de dépenses minimales, ce qui est assez inhabituel. Pourquoi donc?

Ali : Je pense qu’une fois encore, cela tient en grande partie à ma personnalité. Je veux toucher le plus grand nombre de personnes possible. Lorsque les gens planifient leur mariage, ils n’ont souvent aucune idée du coût de chaque service. Si vous dites à un couple qu’il doit dépenser 8 000 dollars au minimum, cela peut être très intimidant. Au fil des ans, de nombreux couples m’ont dit qu’ils avaient essuyé le refus de plusieurs autres fleuristes, alors que leur budget se situait autour de ces mêmes minimums, voire plus.

Rogers Affaires : Finissez-vous par bien connaître votre clientèle?

Ali : Pour les mariages, il s’agit d’un processus plus approfondi, car ces couples ont rêvé de ce jour toute leur vie. Donc, nous faisons des appels téléphoniques et des réunions, et échangeons peut-être de 40 à 45 courriels. La façade du réfrigérateur à fleurs de notre magasin est couverte de cartes de remerciement que nos couples nous ont envoyées au fil des ans. C’est une très belle façon de toutes les afficher.

Rogers Affaires : Comment vous êtes-vous débrouillée pendant la COVID-19?

Ali : Au début, quand tout était vraiment fermé, il y a eu environ trois mois où je m’occupais de tout moi-même. Même l’entreprise de messagerie n’offrait plus de services. Quelqu’un pouvait m’appeler à 14 h et me demander si je pouvais livrer quelque chose pour 18 h à Scarborough, et je devais trouver une solution. J’étais responsable de la conception, de l’emballage et de la livraison. J’ai beaucoup appris et, d’une certaine manière, cela a été comme une remise à zéro de ma stratégie d’affaires et de mon état d’esprit.

Rogers Affaires : Quels conseils avez-vous pour d’autres femmes qui veulent créer leur propre entreprise?

Ali : Soyez prêtes à vous faire confiance. Lorsqu’il est question de clientèle, de personnel, de projets ou de toute autre décision d’affaires, je pense que la chose la plus importante est de faire fi des inquiétudes et de suivre son instinct.