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Portrait d’une petite entreprise : Green Standards Ltd.

@robin-roberts
Gestion - 12 juill. 2018

Portrait d’une petite entreprise : Green Standards Ltd.

Découvrez comment Jonathan Milnes et ses partenaires ont créé une industrie à partir de mobilier de bureau usagé

 

Jonathan Milnes

Jonathan Milnes

Lorsque des chaises de bureau, des bureaux et des tables usagés aboutissent dans les sites d’enfouissement, cela crée des déchets très encombrants, et c’est un problème qui a mis à rude épreuve les décharges urbaines pendant des décennies.

"Green Standards a trouvé un nouveau toit pour 98 % des meubles et matériel excédentaires de ses clients, ce qui a permis de détourner 40 000 tonnes de meubles des sites d’enfouissement."

Depuis son lancement en 2009, Green Standards Ltd., située à Toronto, se concentre sur la recherche de nouvelles maisons pour les meubles excédentaires, que ce soit par le don, la revente ou le recyclage. En travaillant avec de grandes entreprises nord-américaines comme Google, United Airlines, GM et Rogers Communications, ainsi qu’avec des revendeurs de mobilier de bureau, des recycleurs spécialisés et des déménageurs commerciaux, Green Standards a trouvé un nouveau toit pour 98 % des meubles et matériel excédentaires de ses clients, ce qui a permis de détourner 40 000 tonnes de meubles des sites d’enfouissement, représentant 132 000 tonnes de CO2 eq (équivalent en dioxyde de carbone), et à faire des dons en produits d’une valeur de 22 millions de dollars à des organismes de bienfaisance.

C’est une entreprise qui a naturellement attiré Jonathan Milnes, vice-président des comptes mondiaux. En plus de détenir un baccalauréat en études environnementales, il s’est présenté au Parti vert de l’Ontario en 2011. Ce n’est pas surprenant qu’il souhaitait occuper un siège à cette table.

« Oui, je me soucie de l’environnement. J’ai étudié dans le domaine. Tout m’a attiré dans cette direction », affirme M. Milnes, dont l’entreprise a été classée dans la liste PROFIT 500 de 2017. « Ces chiffres parlent d’eux-mêmes, c’est pour ça que nous nous levons tous les jours pour sillonner les rues. »

Green Standards a essentiellement créé une industrie à partir de cette économie circulaire. Le démantèlement durable du mobilier de bureau n’existait pas lorsque Jonathan Milnes et ses associés, Trevor Langdon, directeur général, et Richard Beaumont, vice-président des comptes stratégiques, ont commencé. De plus, aucun d’entre eux n’avait d’expérience. « Nous n’avions pas de formation dans le domaine de l’immobilier, des espaces commerciaux ou du mobilier de bureau », admet-il. « Pour ainsi dire, nous avons pratiquement construit l’avion en cours de vol. Nous avons probablement fait toutes les erreurs imaginables, mais nous avons appris de ces erreurs et nous ne les avons pas refaites. Notre entreprise a longtemps été de petite taille, avec très peu de frais généraux, ce qui nous a permis de nous adapter et d’évoluer rapidement ».

"Et pour garder une trace de tout ce stock – ce dont il s’agit, où il va, quelle quantité est recyclée, revendue ou donnée, et quelle quantité est détournée des sites d’enfouissement – l’entreprise a conçu un portail de suivi en nuage."

Les partenaires emploient une stratégie par élimination pour créer de la valeur autour des stocks. Une fois qu’ils ont déterminé la quantité qui sera revendue, ils s’orientent vers le recyclage, qui sert aussi à compenser les coûts du projet. « Nous prenons le reste et le donnons à des organismes de bienfaisance ou à but non lucratif locaux. Et le mot “local” est la clé », ajoute M. Milnes. « Nous veillons à ce que les entreprises sachent exactement qui sont ces organismes de bienfaisance, dans un rayon de 30 à 40 km du site de leur projet. »

Et pour garder une trace de tout ce stock – ce dont il s’agit, où il va, quelle quantité est recyclée, revendue ou donnée, et quelle quantité est détournée des sites d’enfouissement – l’entreprise a conçu un portail de suivi en nuage. Ce n’est pas un luxe, mais une nécessité, car Green Standards travaille avec des entreprises et des organismes de bienfaisance au Canada et aux États-Unis. « Le portail sert aussi à raconter l’histoire des dons faits aux organismes de bienfaisance par le biais de photos, de témoignages disant à quel point ils avaient besoin de ces meubles et de leurs remerciements pour le don », ajoute-t-il.

Ces histoires poussent M. Milnes à poursuivre la croissance de l’entreprise et à faire passer son personnel de 20 à 25 personnes d’ici la fin de 2019 pour suivre le rythme d’une industrie en plein essor dont on n’effleure encore que la surface. « Il y a des dizaines de millions de pieds carrés [d’espace de bureau], des milliers de déménagements et de désaffectations qui se produisent chaque année en Amérique du Nord, et nous nous occupons peut-être de 5 % d’entre eux », explique M. Milnes. « Il existe un énorme marché, et nous avons encore beaucoup de travail à faire. »

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