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Tracer sa propre voie à l’aide de designs fantaisistes

Les 30 années de succès de la marque torontoise Snug As A Bug 

Liz Heyland, propriétaire de Snug As A Bug

Quand Liz Heyland, propriétaire de Snug As A Bug, a obtenu son diplôme en mode et design du collège George Brown, elle savait déjà qu’elle tracerait sa propre voie. Ayant toujours aimé les couleurs vives et les designs amusants et fantaisistes, elle se sentait portée vers la mode pour enfants. Inspirée par des amis qui avaient lancé leur propre entreprise, elle a décidé de prendre un chemin différent et de créer sa propre collection de vêtements pour enfants qu’elle vendrait dans des foires artisanales. Sa persévérance a porté fruit : en 2022, Snug As A Bug fêtait ses 30 années d’activité commerciale. L’entreprise vend aujourd’hui des vêtements ludiques et colorés ainsi que des pyjamas une pièce agencés pour toute la famille, le tout conçu et fabriqué au Canada. La marque propose également des articles cadeaux, des accessoires pour enfants et des décorations personnalisées pour les Fêtes. Nous nous sommes entretenus avec Liz pour connaître les leçons qu’elle a apprises au fil du temps, et comment elle entrevoit l’avenir de son entreprise.

Rogers Affaires : D’où vous est venue l’idée pour votre entreprise? Comment cette dernière a-t-elle évolué au fil des ans?

Liz : Quand j’ai obtenu mon diplôme du collège George Brown, la voie la plus empruntée était de se lancer dans la mode féminine au sein de magasins haut de gamme, de travailler pour quelqu’un d’autre. Cela ne me plaisait pas du tout. J’ai toujours aimé les couleurs vives et un style plus ludique. L’univers de la mode pour enfants m’apparaissait comme celui qui me convenait le mieux. En 1992, j’ai commencé à confectionner des vêtements pour enfants et à les vendre dans des foires artisanales. Il y avait ainsi moins d’obstacles à l’entrée; je n’avais ni besoin d’une boutique, ni de représentants des ventes. J’allais d’un endroit à l’autre chaque fin de semaine, et j’étais toujours très bien accueillie. J’ai pu prendre le pouls de la clientèle pour savoir ce qu’elle cherchait, car je parlais directement à celle-ci. Puis, j’ai créé des catalogues que je distribuais lors des foires artisanales, et j’ai pu me bâtir une liste d’expédition pour en envoyer par la poste aussi. J’ai fait ça très longtemps. Les gens commandaient des articles et envoyaient un chèque par la poste. En 2005, j’ai fait la transition vers une boutique en ligne; c’était l’époque où les petites entreprises dominaient la toile. Quand j’ai ouvert mon magasin en 2007, j’ai commencé à vendre les articles d’autres designers, comme des jouets, de l’équipement de plein air pour les enfants et des articles cadeaux.

Rogers Affaires : Parlez-nous un peu du fonctionnement de votre entreprise à l’heure actuelle. Combien d’employés travaillent pour vous?

Liz : Aujourd’hui, il y a environ cinq personnes qui travaillent avec moi pour l’expédition de marchandise et dans le magasin. Nous travaillons aussi avec un fabricant, alors j’ai des collaborateurs pour la couture, le taillage, etc. Je commande les tissus et je crée moi-même les designs et les patrons. Un des imprimés qu’on peut voir sur mon site et que j’ai appelé « Sock Monkey » est un tissu que j’ai conçu en me basant sur ce que nous vendions auparavant. Il est plutôt fantasque, parce que j’aime les motifs colorés et amusants. Donc, je fais le design, je conçois certains des imprimés, je choisis les garnitures et les fermetures à glissière, je dessine le patron. Tout ça va ensuite dans notre usine de Toronto, pour le taillage, la couture et la finition. Ensuite, les articles sont mis en vente en ligne et en magasin.

Rogers Affaires : Y a-t-il quelqu’un ou quelque chose qui vous a donné l’idée de lancer votre entreprise?

Liz : Quand j’ai fini mes études, j’avais un groupe d’amis avec qui j’habitais dans une coop étudiante. Nous participions tous à la coop, nous faisions partie de son conseil d’administration. Ces mêmes amis avaient leur propre entreprise, ce qui ne m’avait jamais paru être une option auparavant. Mon plan à moi, c’était de finir l’école et de me trouver un emploi. Donc, j’avais un boulot ordinaire, et le soir, je confectionnais des choses. Mes amis m’ont ouvert les yeux; j’ignorais ce qu’était une petite entreprise, ce que ça voulait dire de travailler à son propre compte. Et je me suis dit que c’était ça que je voulais : une entreprise. J’ai donc commencé avec quelques produits. Les articles pour enfants me paraissaient le choix logique : ils étaient plus petits, faciles à transporter, et je pouvais utiliser les couleurs que j’affectionnais. À ma première foire artisanale, The Cabbagetown Show, j’ai vendu pour 1 200 $ de marchandise. Le sort était jeté, j’étais en affaires.

Rogers Affaires : Quel est votre produit ou votre le service le plus populaire? Parlez-nous-en un peu.

Liz : En 2005, quand j’ai lancé ma boutique en ligne, j’ai commencé à offrir des pyjamas avec pieds pour toute la famille. L’idée m’est venue ainsi : foire artisanale après foire artisanale, quand je vendais ce type de pyjama pour enfants, plusieurs femmes me disaient « Oh, j’aimerais tellement en trouver un pour mon mari! ». À l’époque, ce produit n’existait pas. Comme cette version du produit était trop grande pour être apportée et exposée dans les foires artisanales, j’ai commencé à l’offrir quand j’ai lancé ma boutique en ligne. J’ai engagé quelqu’un pour m’aider à apparaître dans les résultats de recherche Google, et il m’a permis de me hisser au premier rang au Canada et aux États-Unis pour les « pyjamas avec pieds pour adultes ». Aujourd’hui, c’est notre meilleur vendeur, et on le vend sous toutes sortes de formes. J’en fabrique même pour les animaux de compagnie! En affaires, il faut toujours être à l’affût. Il faut se positionner de façon à voir où sont les occasions… on les trouve partout quand on a développé l’œil pour les identifier.

Rogers Affaires : Comment avez-vous choisi votre emplacement actuel?

Liz : Auparavant, j’étais dans un entrepôt. Mon entreprise reposait sur les commandes par la poste, les foires artisanales et le commerce en ligne, alors j’expédiais tout depuis l’entrepôt. Quand notre bail est arrivé à échéance, nous avons été forcés de déménager. En 2007, dans le quartier de la Junction à Toronto, il y avait très peu de magasins de détail, et je n’avais aucune idée de ce que le coin deviendrait. Les édifices étaient tous des structures imposantes. Quand je vendais exclusivement des vêtements pour enfants, je n’avais pas besoin de beaucoup d’espace en raison de leur petite taille. Mais en me lançant dans les tailles pour adultes, il me fallait plus de stocks, et donc plus de place. Au début, je me disais que je déménagerais dans un entrepôt, car j’en avais déjà l’habitude, mais quand j’ai trouvé un emplacement de la bonne taille, et au bon prix, j’ai ouvert le magasin. Des clients fidèles qui venaient me voir me confiaient qu’ils avaient déjà acheté plusieurs de mes produits à moi, et c’est à partir de ce moment que j’ai commencé à offrir des jouets et des produits complémentaires.

Rogers Affaires : Où avez-vous trouvé votre plus grande source de soutien à vos débuts?

Liz : Pour moi, ça a toujours été auprès de ma clientèle. Sans l’appui de cette dernière, je n’aurais jamais eu d’entreprise. Mon approche est vraiment axée sur les clients, qu’il s’agisse de répondre à leurs questions par clavardage ou de leur offrir des remboursements complets. Je suis à leur écoute, et je sais interpréter ce qu’ils essaient vraiment de me dire. Ma perception de mon travail commence toujours par le soutien de ma clientèle.

Rogers Affaires : Comment entrevoyez-vous l’avenir de votre entreprise?

Liz : Ma vision est de passer pleinement au commerce électronique et d’étendre la gamme d’articles proposés, mais en gardant toujours le thème des produits amusants, mignons et rigolos agencés pour toute la famille. J’ai commencé par des vêtements pour enfants, mais les choses ont vraiment évolué. Nous vendons davantage de pyjamas une pièce pour les adultes que pour les enfants. Je souhaite étendre ma gamme de pyjamas pour la famille ainsi que ma gamme d’articles de Noël. Avec notre machine à broder industrielle, nous pouvons broder un nom sur des bas de Noël, des poches de cadeaux, des tapis de sapin. Nous avons étendu cette collection, parce que, quand quelque chose gagne en popularité, j’aime offrir plus de produits dans la même veine.

Rogers Affaires : Avez-vous des techniques de marketing ou de publicité préférées?

Liz : Je commence à vraiment mettre Pinterest à profit. Cette plateforme grandit de la meilleure façon qui soit. Les gens s’en servent de plus en plus comme outil de recherche pour trouver des idées, et c’est exactement ce type de personnes qui compose ma clientèle. Ce que je vends sort de l’ordinaire, et ces gens sont à la recherche de quelque chose d’unique.

Rogers Affaires : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui cherche à lancer sa propre entreprise?

Liz:  La première chose est de s’assurer qu’on veut réellement être un entrepreneur. Il faut comprendre ce que ça signifie de travailler à son compte plutôt que d’être l’employé de quelqu’un. Être un entrepreneur, ça veut dire engager des personnes à qui déléguer certaines tâches pour être en mesure d’acquérir de nouvelles compétences. Il faut une mentalité particulière. Une fois qu’on est décidé, je conseille de foncer à 100 %. Tant de personnes ont une excellente idée, élaborent un plan, mais ne le mettent jamais à exécution. Offrez quelque chose au public, et si ça ne fonctionne pas, vous aurez au mois appris ce qui fonctionne au contraire, et vous pourrez bâtir là-dessus. C’est le genre de chose qui fait partie de la mentalité d’entrepreneur. Faire le saut compte pour beaucoup aussi.

Rogers Affaires : Qu’est-ce que vous trouvez le plus valorisant à titre de propriétaire d’une petite entreprise?

Liz : Quand on détient une petite entreprise, on doit surtout compter sur soi-même. Il faut du courage, de la confiance en soi, une conscience de soi, une bonne éthique de travail, des valeurs. Toutes ces choses seront mises à l’épreuve au quotidien. J’ai vraiment dû les mettre en pratique et les développer. Ces éléments doivent vous servir de guide, car sans eux, il est facile s’éloigner du droit chemin.

Rogers Affaires : Quelle est la chose au sujet de votre entreprise que vous souhaitez le plus faire connaître au public?

Liz : Nos produits à nous sont tous conçus et fabriqués au Canada. Acheter nos produits c’est soutenir ce concept. Ce n’est pas que pour moi! Il s’agit ici de créer des emplois au Canada. En achetant le produit, vous contribuez à l’entreprise. C’est pourquoi, à l’exception des bas de Noël et des jouets, tout ce que nous vendons est fait au Canada.

Rogers Affaires : Où peut-on trouver votre entreprise en ligne?

Instagram : @snugasabug_

Pinterest : @SnugAsABugCanada

Facebook : Snug As A Bug

Site Web : https://snugasabug.com/